La pénurie de semi-conducteurs et de microprocesseurs et les tourments qu'elle impose à la plupart des grands constructeurs automobiles en sont la preuve: les voitures ne sont plus seulement un moteur sur roues mais constituent de véritables petites unités informatiques, souvent plus puissantes qu'on ne peut l'imaginer.
C'est le cas des Tesla, dont les capacités diverses, notamment en matière de conduite autonome ou semi-autonome, supposent une confortable puissance de calcul et, surtout, l'alimentation électrique qu'elle nécessite. Quelques grosses batteries qui, quand l'auto ne roule pas, pourraient tout de même s'occuper les watts et volts, ont pensé quelques bricoleurs malins: le set-up est parfait pour miner à bas coût des cryptomonnaies, une activité réclamant comme on le sait d'importantes (et souvent peu vertes) quantités d'énergie.
C'est ainsi qu'avec un peu d'imagination et un minimum de bricolage, quelques possesseurs de Tesla ont transformé leur (presque) banale auto en petite mine mobile à bitcoins et autres monnaies numériques.
À en croire l'un d'eux, Siraj Raval, l'opération est pour le moins rentable: s'il admet risquer de perdre la garantie de son véhicule du fait des petites bidouilles électriques que suppose son acrobatie technique, il raconte avoir gagné jusqu'à 800 dollars (705 euros) par mois grâce à sa mine roulante lors des mois les plus fastes.
Siraj Raval a à la fois branché son ordinateur Apple Mac mini M1 à la console de bord de sa Model 3, ainsi que les puissants et terriblement énergivores GPU consacrés aux calculs nécessaires au minage dans le «frunk», le coffre avant de l'auto.
«Le principal composant de cette activité est le prix de l'électricité», explique à CNBC un autre de ces mineurs automobiles, Alejandro de la Torre. «Si c'est moins cher en le faisant via une voiture électrique, autant le faire.»
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