Le fabricant de puces Nvidia tente de canaliser une nouvelle demande alors qu’il fait face à une pénurie de composants.
Jensen Huang aurait de quoi se réjouir. En l’espace de trois mois, le patron-fondateur de Nvidia a enregistré 155 millions de dollars de revenus provenant de puces conçues exprès pour l’extraction de cryptomonnaies, de l’ethereum notamment. La firme américaine table même sur des ventes de 400 millions de dollars pour le trimestre en cours, chiffres impressionnants pour une toute nouvelle gamme de produits.
Sauf que Huang est loin d’être emballé par ce nouveau marché. En commentant les résultats trimestriels, il a rappelé que le processeur destiné au cryptominage n’était qu’un moyen de «protéger l’approvisionnement des cartes graphiques pour les joueurs», l’activité première et principale de Nvidia, qui lui a rapporté 2,7 milliards de dollars sur la période.
Nvidia préférerait que les cryptomineurs achètent la version qui leur est destinée, plus facile à fabriquer puisqu’elle n’est pas capable de gérer l’affichage sur écran. Mais ils continuent d’acheter des cartes conçues pour les joueurs alors même que l’offre se raréfie en raison de la pénurie mondiale de composants. Les acheteurs paient facilement le double quand ils en trouvent, les prix officiels de la gamme GeForce RTX 30 allant de 399 à 1499 dollars. Cela conduit Nvidia à user d’un subterfuge pour les décourager. La firme a commencé à ajouter des programmes à ses cartes graphiques qui rendent plus difficile l’opération de cryptominage.
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